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Bliss In The City

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Bliss In The City
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22 novembre 2006

Hey Jude!

IMG_0020Est ce que vous connaissez Jude ? Jude c’est : un grain de voix unique, au falsetto angélique, un sens inné de la mélodie imparable, à la fois gracile et lyrique, et des textes à la mélancolie caustique qui ont fait de lui l’un des songwriters américains incontournables du moment; l’égal d’un Elliot Smith ou d’un Damien Rice, l’héritier d’un Paul Simon ou d’un Brian Wilson. Qualités que l’on retrouve intactes, encore transcendées, dans son dernier opus au titre révélateur : «Redemption », que je vous recommande chaudement (j’en parlerai bientôt, n’ayez crainte !).

Hier soir, donc, je me suis rendue, en très bonne compagnie, au concert du monsieur qui avait lieu au Point Ephémère, petite salle intimiste sur les bords du Canal St Martin. Cette année, comme souvent, j’ai eu la chance de voir les plus grands artistes internationaux sur scène : Thom Yorke, Brian Molko, Robbie Williams ou encore George Michael et pourtant, c’est le concert de Jude que j’attendais avec le plus de joie et d’excitation.

jude

Petite parenthèse désenchantée sur la première partie : Marie Modiano qui s’est ridiculisée sur l'interprêtation de son premier album, sans doute pas mauvais en ce qui concerne les mélodies mais elle aurait dû s'acheter une voix qui ne chante pas faux avant le concert. Comme quoi, un nom, ça ne fait pas tout.
Ce n’était pas la première fois que je voyais Jude sur scène (je vous en avais parlé ) et je dois dire que j’avais du mal à penser qu’il pouvait faire encore mieux que la dernière fois. Et bien, j’avais tort les amis !


jude_guitare IMG_0022

Au fil de ses chansons zébrées de guitares acoustiques, piano et batterie, affleurent les influences d’un songwriter au sommet de son art : Buddy Holly, les Beach Boys ou encore les Beatles (d’ailleurs son bassiste à l’air d’un Paul McCartney resté dans les sixties, vrai de vrai!).
Qu'est ce qui m'a plu dans ce concert ? La taille de la salle qui fait que l'on peut voir Jude de très près, voir les musiciens en action, voir la musique vivre "pour de vrai" et l'écouter attentivement (chose difficile à faire dans les grandes salles froides et impersonnelles où le son laisse souvent à désirer); le charisme de Jude et sa générosité avec le public, à qui il parle entre les sets, qu'il fait rire, qu'il fait chanter..Je ne vous parle même pas des paroles très personnelles et très travaillées, des mélodies enchanteresses et surtout de cette voix, voltigeant des graves aux aigus avec une insolente assurance...Jude c’est plus qu’un chanteur, un songwriter ou tout autre étiquette qu’on pourrait lui coller sur le dos: c’est avant tout un très grand artiste qui sait, je ne saurais expliquer pourquoi ni comment, me toucher au plus profond de ce que j’ai en moi.

Alors, pour tout ça, merci Jude, et sans aucun doute à très bientôt.

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21 novembre 2006

Explorez les Salles Obscures

Je dois dire que je suis plutôt satisfaite de ce mois de novembre cinématographique qui nous offre de quoi remplir sans aucun problème les salles obscures... Voyez plutôt !

Ceux qui donnent à réfléchir:

O_jerusalem*** Ô Jérusalem
Pitch:
 "27 Novembre 1947. Les représentants de 56 des pays membres de l'Organisation des Nations Unies votent le partage de la Palestine. Cette année-là à New York, deux amis âgés de 27 ans, Bobby Goldman, juif new-yorkais, et Saïd Chahïn, arabe de Jérusalem, vivent dans l'atmosphère insouciante de la fin de la Seconde Guerre mondiale et partagent avec ferveur les mêmes idées et les mêmes valeurs.
Bouleversés par les évènements qui vont bientôt enflammer Jérusalem, Bobby et Saïd s'embarquent sur un navire à destination de la Terre Sainte. Les deux amis ne réalisent pas encore que leur destin commun vient de prendre un tournant dramatique : frères devenus ennemis, ils vont des années durant se déchirer comme vont se déchirer leurs deux mondes, leurs deux peuples, leurs deux religions, leurs deux cultures."

Je triche un peu car c'est sorti en octobre mais j'ai vraiment aimé donc je ne voulais surtout pas le louper ici. Voilà un très beau film d'Elie Chouraqui qui évite les écueils partisans et réussit une oeuvre forte et émouvante sur un sujet on ne peut plus brûlant. La reconstitution de Jérusalem est époustouflante et il est indéniable qu’on apprend beaucoup de choses sur ce sujet délicat qu'est le partage de la Palestine alors occupée par les Anglais. Révélant une vérité qui nous permet de comprendre un peu mieux les évènements actuels, Chouraqui nous montre comment l'ensemble des deux communautés est amené à s'affronter malgré des idéaux partagés.
On redécouvre les méandres qui ont nourri le drame d'aujourd'hui : la lâcheté des pays arabes "frères" et celle des anglais, l'irresponsabilité des palestiniens, le jusqu'au-boutisme des tous jeunes israéliens. Même si la réalisation est classique, l'histoire est éclatante, les acteurs sont profonds : Saïd Taghmaoui est excellent, ainsi que JJ Feild (Bobby) et surtout Ian Holm, qui campe un Ben Gourion plus vrai que nature. Ce n'est pas un chef d'oeuvre mais c'est un très bon film, loin de tout manichéisme (et ça fait du bien) qui ressemble un peu au "Munich" de Spielberg (à voir également hein!) dans le sens où l'absurde de cette excalade de la violence crève l'écran, surtout dans la scène finale. A voir!

M_moires_de_nos_p_res*** Mémoires de nos pères
Pitch:
"Au cinquième jour de la sanglante bataille d'Iwo Jima, cinq Marines et un infirmier de la Navy hissent ensemble le drapeau américain au sommet du Mont Suribachi, tout juste repris aux Japonais. L'image de ces hommes unis face à l'adversité devient légendaire en l'espace de quelques jours. Elle captive le peuple américain, las d'une guerre interminable, et lui donne des motifs d'espérer.
Pour mettre à profit cet engouement, les trois "porte-drapeaux" sont livrés à l'admiration des foules. Leur nouvelle mission : servir leur pays en vendant les précieux Bons qui financent l'effort de guerre.
Le laconique John "Doc" Bradley, le timide Amérindien Ira Hayes et le fringant Rene Gagnon se prêtent au jeu avec un dévouement exemplaire. Ils sillonnent sans relâche le pays, serrent des milliers de mains et prononcent des allocutions. Mais, en leur for intérieur, une autre bataille se livre..."

Clint Eastwood dévoile la première partie de son projet sur la bataille d’Iwo Jima. "Flags of our fathers" présente l'affrontement du côté américain avec comme ligne directrice l'histoire d'une photo qui a symbolisé la bataille, s'écartant ainsi d'une narration linéaire qui ne ferait que décrire la préparation à la bataille, les 35 jours de combats et enfin les conséquences; là apparaît le seul petit ‘défaut’ de ce film, un enchaînement de flashbacks un peu déstabilisants au départ. À part ça, le film est parfait. L'histoire de la controverse autour du drapeau est intéressante et portée par des acteurs tout à fait à la hauteur. Les scènes de combats sont tout bonnement impressionnantes et sans concession; la scène du débarquement est quasi aussi forte et époustouflante que celle de "Saving Private Ryan".
Comme pour "Million Dollar Baby", Clint Eastwood a composé la majorité des titres de la bande originale de son film avec son fils Kyle, en y ajoutant les musiques militaires réalisées par John Philip Sousa, une symphonie de Mozart, le jazz de Glenn Miller..
La réalisation est très bonne et très travaillée, comme dans tous les films de Clint (oui, je l’appelle Clint, je peux non ?!). Le film prend véritablement son envol dans la dernière partie, une fois que toute la situation a bien été présentée. Les 30 dernières minutes sont sublimes et émouvantes à souhait. Il faut aussi bien prendre en compte le fait que ce film n'est qu'une partie, que "Lettres d’ Iwo Jima" viendra compléter en janvier 2007. On aura ainsi les réponses à tous les "blancs" laissés par "Mémoires de nos pères" et ce second film donnera une autre vision du conflit. Bref : une vraie réussite, pour un projet original et intelligent.

Ceux qui font vibrer:

ne_le_dis_a_personne** Ne le dis à personne
Pitch: "Sa femme Margot a été sauvagement assassinée par un serial killer. Totalement détruit, Alex ressasse jour après jour le souvenir bouleversant de son amour perdu.
Huit ans ont passé. Alex reçoit un e-mail anonyme. Il clique : une image: le visage d'une femme au milieu d'une foule, filmé en temps réel. Celui de Margot..."

Voilà un film d’action francais de qualité et ça fait plaisir! Auteur d'une filmographie honorable en tant qu'acteur, Guillaume Canet signe ici sa deuxième réalisation avec un réel talent. Adapté du roman d'Harlan Coben, ce film est vraiment prenant, avec peut être un petit manque d'émotion, mais néanmoins une réelle efficacité, notamment dans la manière de retracer l'intrigue, entre quelques belles courses poursuites et des seconds rôles étoffés, parfois ambigus et toujours intéressants. De plus, le casting est pour le moins impressionnant, puisque l'on retrouve pas moins de sept grands noms (au moins) au générique, en plus des impeccables Marina Hands, Gilles Lelouche, Jalil Lespert ou encore Phillippe Lefebvre. François Cluzet et André Dussolier signent une prestation de haut vol. Bref, un thriller qui n'a pas grand chose à envier à de nombreux thrillers américains, d'autant plus qu'ici, le scénario tient tout à fait la route et garde un réel intérêt jusqu'à la fin.
Petit coup de chapeau à Guillaume Canet pour ses goûts musicaux, la B.O du film est vraiment fantastique: rien que pour les quelques minutes du "Lilac Wine" de Jeff Buckley, ça vaut le déplacement :)
Peut-être pas un coup de maître, mais incontestablement une belle réussite.

dahlia_noir**** Le dahlia noir
Pitch: "Dans les années 40, à Los Angeles, Bucky et Lee, deux inspecteurs, s'attaquent à une affaire de meurtre particulièrement difficile. Une starlette, Elizabeth Short, a été découverte atrocement mutilée. Sa beauté et sa fin tragique deviennent les sujets de conversation de toute la ville. Certains sont prêts à tout pour en tirer bénéfice... ou cacher leurs secrets. Quels étaient les liens de la victime avec la puissante famille Linscott ? Que vivait-elle dans son intimité ? Et avec qui ? Au-delà des apparences, l'enquête commence..."

Brian de Palma revient au meilleur de sa forme avec cette adaptation du livre de James Ellroy. Tout était présent dans le roman pour permettre au cinéaste de réaliser un grand film noir dans la tradition des grands chef-d'oeuvres. Toutes les pièces de l'intrigue, d'abord confuses, se révèlent comme les pièces d'un puzzle à assembler. Au spectateur de faire le reste. De Palma filme avec réussite la corruption, la folie et le malaise des années 40 sur lesquels s'est bâti Los Angeles (on pense immédiatement à "L.A Confidential").

La direction d'acteurs est hallucinante, avec une Hilary Swank d'une sensualité faisant passer Scarlett Johansson (pourtant très sensuelle) pour une potiche. Aaron Eckhart est excellent, une fois de plus et Josh Harnett se débrouille étonnamment bien.
"Le dahlia noir" mérite d’être vu ne serait-ce que pour sa mise en scène, et là j’insiste, la mise en scène est vraiment exceptionnelle, si vous voulez voir ce que c’est que du cinéma, allez voir ce film: des travellings fantastiques aux jeux d'ombres à la Hitchcock, ou encore de ses scènes d'une intensité dépassant tout ce que l'on peut imaginer de mieux (celle de l'escalier par exemple, un moment inouï). En plus, l'utilisation du décor est étonnante, la façon de mettre chaque personnage en scène est d'une audace et d'une force incroyable, les plans servent à merveille les émotions des personnages, leurs mouvements, leurs regards, l'image capte cette sensation de grande petitesse de chaque être, à moins que ce ne soit le contraire...
J’avais lu un peu partout que le film était assez difficile à suivre, surtout pour ceux qui n’ont pas lu le roman d’Ellroy et j’avais un peu peur de me paumer en route. Et bien que nenni ! Je ne citerai qu'une réponse de De Palma à un journaliste qui avait eu du mal à suivre pendant une projection du film: "Trop compliqué ?... Si vous voulez voir des choses simples, regardez la télé; il y a plein de choses simples à la télé, des films bien compréhensibles, bien formatés, abordables par tous". Tout est dit !

Ceux qui font rire :

prete_moi_ta_main**** Prête moi ta main
Pitch: "La vie est facile pour Luis, 43 ans, célibataire heureux, épanoui dans son métier, aimé, choyé, couvé par sa mère et ses cinq soeurs. Cela aurait pu durer toute une vie, mais voilà... Lassées de le materner, celles-ci décident qu'il est temps pour lui de se marier. Le plus vite possible ! Cerné par sa famille qui ne pense plus qu'à ça, il élabore un plan : trouver la femme parfaite qui va se faire passer pour sa fiancée et qui va lâchement l'abandonner le jour du mariage. Après ça, plus personne n'osera même prononcer le mot mariage devant lui. Mais comment trouver cette perle rare ? Luis ne voit qu'une solution : la louer ! Et justement, Emma, la soeur de son meilleur ami et collègue, vient d'arriver à Paris et cherche du travail. Ça y est, le plan est en route. Au bout, la liberté pour Luis. Les plans, c'est bien sur le papier. Mais dans la vie, ça peut s'emballer..."

Avec des dialogues drôlissimes et des répliques déjà cultes, cette comédie est absolument jubilatoire. Le scénario est très bon et les acteurs sont vraiment formidables: Chabat est excellent sans surjouer, au top (égal à lui-même hein !) et Charlotte est irrésistible, tout simplement sublime, aussi bien par son jeu que par sa prestance hors du commun.
Que de bonheur dans ce joli film! Loin des clichés stupides sur les relations amoureuses, ce film traite de ce sujet avec de la subtilité, de l'humour et de l'émotion! C’est une grande bouffée de fraîcheur : le film est pétillant au possible et à en croire les rires communicatifs de la salle, je ne dois pas être la seule à le penser.
Tous les ingrédients sont là : acteurs, rythme, dialogues et situations. A ne surtout pas manquer!

d_saccord_parfait** Désaccord parfait
Pitch:
"Quelle bonne idée, ces retrouvailles"... se réjouissent d'avance les organisateurs des BATAR, à Londres, sans se douter une seconde qu'ils ne vont pas du tout avoir droit au grand moment d'émotion et de mondanité qu'ils avaient prévu. Car ces fameuses retrouvailles sont celles d'Alice d'Abanville, célébrissime actrice du théâtre londonien, et de Louis Ruinard, réalisateur français, qui connut son heure de gloire dans les années 70, avec cinq films cultes dont Alice fut l'inoubliable héroïne.
Alice, Louis... Deux personnalités hors du commun. LE couple choc et glamour des années 70. Le Créateur et son Egérie. Sauf que le fameux couple mythique ne s'est pas revu depuis trente ans. Pire, même : ils ont tout fait pour ne pas se revoir, après une séparation aussi brutale qu'incompréhensible. C'est dire si ces retrouvailles arrangées et officielles, ne sont pas du tout de leur goût."

Le film repose avant tout sur l'interprétation du très bon couple Jean Rochefort/Charlotte Rampling, Quelle excellente idée d'associer ces 2 grands comédiens ! D'un côté, un Jean Rochefort inimitable, irrésistible, formidable (comme d'habitude) et même parfois touchant et de l'autre une Charlotte Rampling magnifique, la classe anglaise en personne.
Le film contient quelques bons gags et si vous êtes un minimum anglophile, c’est un bonheur pour les scènes tournées en anglais où l’on retrouve la fameuse ‘british touch’ et le sens de l’humour britannique qui me fait particulièrement mourir de rire.
Même si le scénario est assez prévisible (surtout la fin), on se laisse porter par cette comédie romantique et on passe un très bon moment avec ce duo qui joue à l’unisson une partition sur mesure !

A voir très prochainement:
babel coeurs fast_food_nation infiltr_s

Et non je n'ai pas mis le dernier James Bond "Casino Royal" car je le boycotte ce dernier James Bond sorti de je-ne-sais où: blond aux yeux bleus, qui tombe amoureux, qui n'est pas macho pour 2 sous...Je rêve là! Si 007 perd un 0 je me demande où va le monde !!
Et non, Erwan, je n'ai pas mis "The Host" hihi :)

19 novembre 2006

Chose promise...

Rassurez-moi, c'est normal d'avoir des frissons avec même pas 1 minute de trailer ??!

17 novembre 2006

Tadaaam !

Je viens seulement de terminer ma relecture de ça:

HP

Quoi quoi "seulement maintenant" ??!?! Je vous rappelle que le bouquin fait 767 pages, que c'est en anglais et que je ne suis qu'une pauvre étudiante qui a bien d'autres joyeusetés à lire! Non mais! M'enfin au bout d'un long mois, j'en suis venue à bout à coups de trajets de métro et cette relecture a grandement égayé mon quotidien! Enfin bref.. Regardez donc sur quoi je suis tombée par le plus grand des hasards!! Non-fans d'Harry Potter s'abstenir bien évidemment hein ^^

HP5

J'en suis toute excitée d'avance... pour les fans ou tout simplement les curieux, le tout premier trailer du film doit sortir dans la journée :) J'en frissonne d'avance.

16 novembre 2006

Beyond Magic

blanche_neige_au_puits"Il était une fois Disney, aux sources de l'art des studios Disney" présente jusqu'au 15 janvier 2007 quelques 500 dessins originaux, maquettes ou extraits de films, "pour faire comprendre que Walt Disney était un artiste", dit Bruno Girveau, commissaire général de cette exposition "atypique", dit-il.

Walt Disney est certainement l'un des créateurs les plus originaux du XXème siècle. S'il n'est pas l'inventeur du dessin animé, il est le premier à lui donner une audience universelle. De "Blanche Neige et les sept nains" (1937) au "Livre de la Jungle" (1967), l'exposition se propose de rapprocher les dessins originaux des studios Disney des oeuvres et créations de l'art occidental qui les ont inspirés. Mis sur un pied d'égalité avec les Gauguin et autres Monet, c'est au tour de Bambi, Mickey et Blanche-Neige d'occuper les salles prestigieuses du Grand Palais à Paris pour raconter comment Walt Disney a puisé son inspiration dans l'art, de la miniature médiévale au cinéma allemand.
alice_croisee_chemins
Disney était un autodidacte, il a quitté l'école très tôt, mais il avait une intuition artistique infaillible. Il arrête rapidement de dessiner lui-même, au milieu des années 20, mais sera un chef d'orchestre, intervenant à chaque étape de la création.

Il fût un auteur et un démiurge dont la première qualité a été de réunir des talents. Ses illustrateurs - Albert Hunter, Gustaf Tenggren, Kay Nielsen, ... - souvent d'origine européenne et formés dans des écoles d'art, ont alors amené leurs propres influences classiques. Disney va mélanger sans aucun scrupule ces influences avec sa propre culture, celle d'un Américain moyen, pour en faire une culture populaire.

Dans une scénographie signée du designer italien Alessandro Mendini, qui plonge le visiteur dans un univers coloré de châteaux à tourelles, on découvre que Blanche-Neige (1937), quand elle est au balcon, ressemble étrangement à la Juliette d'un film de George Cukor de 1936 alors que sa maison dans la forêt vient de "Métropolis", de Fritz Lang (1926).

pinocchioLa méchante reine est un mélange de Joan Crawford et d'une princesse du XIIIe statufiée dans la cathédrale de Naumbourg, en Allemagne ; le château de la Belle au Bois Dormant vient d'une enluminure médiévale et d'un château de Bavière ; la fée bleue de Pinocchio tient de Jean Harlow et Alice au pays des Merveilles s'inspire des célèbres illustrations de John Tenniel ou d'Arthur Rackham.

Dans les années 30, Disney était venu en Europe où il avait acheté des centaines de livres illustrés par tout ce qui compte du XIXe et du XXe, Gustave Doré, Benjamin Rabier, Béatrix Potter, etc… Nombre de ces livres, qui étaient à la disposition des illustrateurs, sont exposés aux côtés de dizaines de dessins préparatoires, celluloïds, maquettes qui n'ont pour l'essentiel jamais été montrés.

scenographieLe visiteur peut également découvrir une perle rare, "Destino", un court-métrage de six minutes réalisé en 2003 à partir d'une collaboration Salvador Dali - Disney, restée à l'état d'ébauche.

Non seulement l’expo est super bien agencée, mais elle est très riche en détails et en cela, très intéressante pour moi qui ai grandi avec tous ces merveilleux films dans un coin de ma tête. C’est une vraie madeleine de Proust pour l’imagination et comme un miroir qui nous renvoie vers les plus beaux endroits de notre enfance.

INDISPENSABLE !

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15 novembre 2006

Petits délices de saison

madeleinesDans le cadre de ma nouveauté culinaire hebdomadaire, j'ai testé cette semaine une nouvelle recette de madeleines issue du petit Marabout "Pâtisseries Maison" (que vous pouvez voir sur la photo du bas).

Pour environ 25 madeleines:
Préparation: 15 minutes
Repos de la pâte: le temps que vous souhaitez (!)
Cuisson: entre 12 et 15 minutes

Ingrédients:
2 oeufs
150 gr de sucre en poudre
1 sachet de sucre vanillé
1 pincée de sel
150 gr de farine
1 sachet de levure
125 gr de beurre

Pour parfumer les madeleines, vous pouvez mettre au choix:
-1 zeste de citron (à incorporer au sucre en poudre avant les oeufs)
-2 cuillerées à soupe de cacao en poudre (à tamiser avec la farine)
-30 gr de miel (à ajouter au mélange après la farine)
-tout autre ingrédient original de votre cru ^^

1/ Fouetter les oeufs avec le sucre, le sucre vanillé et le sel jusqu'à ce que le mélange blanchisse. Incorporer progressivement la farine tamisée avec la levure et le beurre pommade.

2/ Si vous en avez le temps, laissez reposer la pâte avant la cuisson pour obtenir un renflement plus marqué.

3/ Préchauffer le four à 170°C. Remplir de pâte (pas trop de pâte attention car ça gonfle beaucoup!) les alvéoles de votre moule à madeleines (en silicone, c'est top et ça va super vite) et faire cuire au four pendant 12 à 15 minutes.

madeleines2

13 novembre 2006

Bienvenue dans le royaume de la poésie Burtonienne

afficheLundi dernier je vous parlais d’une chanson (et d’une artiste en général hein) que j’aimais beaucoup écouter en cette saison. Et bien, ce matin, je vais vous parler d’un film qui m’a énormément marquée, que j’aime évidemment voir en cette saison (et pas qu’en cette saison d’ailleurs !) et qui fait partie de mon top 5 (rien que ça !). Il s’agit de "L’étrange Noël de M. Jack" de Tim Burton (enfin Henri Selick à la réalisation mais l’univers c’est bien Tim Burton ne nous y trompons pas !) mais je préfère de loin le titre original qui retranscrit beaucoup plus l’essence même du film: "The Nightmare before Christmas".

Pitch: C’est l'histoire de Jack Skellington, le roi des citrouilles de la ville Halloween, qui découvre un beau jour la ville de Noël et décide illico de célébrer lui-même cette fête étrange.

"The Nightmare before Christmas" est un des longs-métrages les plus représentatifs de l'œuvre de Tim Burton. Un mélange de noir et blanc, de couleurs, de musiques, et de choses fantastiques. Le décor est tout à fait exceptionnel, dans ses formes un peu arrondies, et recourbées. On remarque certaines similitudes avec le film "Edward aux mains d'argent", par exemple dans ce parallèle de noirs et blancs et de couleurs, d'obscurité et de lumière qui marque la frontière entre deux mondes. Deux mondes que tout oppose, comme l'incarnation du bien et du mal, et qui ont des pratiques différentes. Comme dans beaucoup d'autres de ses œuvres, Tim Burton nous fait part d'un monde de conte de fée hors du commun, avec des créatures étranges et des couleurs sublimes. Il nous plonge dans un tout autre univers (et dans une histoire hors du commun également, improbable et qui nous emmène en terre inconnue), avec des cimetières arrondis, des stèles sur les collines, et une lune qui semble pendue dans le ciel, comme un tableau qui illumine la nuit de sa lumière profonde. La forêt est remplie d'arbres immenses, comme un long couloir sans fin, et la cité de noël, resplendit de guirlandes colorées, et d'une neige étincelante.

jackk

jack_et_sallyLes personnages sont tous tellement charismatiques et vivants. Le personnage de Jack a un côté étrangement humain et expressif, alors qu'il est dépourvu d'yeux, et que son corps est svelte et allongé. Ce physique très particulier le rend en fait beaucoup plus vivant, on peut même parfois percevoir l'émotion à travers ses yeux. Sa faculté de passer d'un visage innocent à un visage effrayant est également des plus fascinantes. Le personnage de Sally (que j’aime beaucoup) ressemble à une vieille poupée de chiffons rapiécée. Elle incarne en fait l'image de l'œuvre de Mary Shelley, "Frankenstein", la marionnette de son créateur, qui croit détenir un pouvoir et un droit de propriété sur elle.

Au dela de la fantaisie poétique qui se révèle être la ligne de conduite cinématographique de Tim Burton, "The Nightmare before Christmas" est un paradoxe réussi: Uun parallèle où se confrontent le rêve et le cauchemar, la peur et la joie, l'humour et la tristesse; un ensemble d'oppositions harmonieuses qui génèrent en nous ce que le cinéma provoque de plus beau comme sentiments. 

La musique du film est, quant à elle, tout simplement fantastique, merveilleuse, entraînante et mélodieuse (en version originale bien sûr, je la déconseille en vf car cela dénature un peu l'ambiance), bref, du grand Danny Elfman.
L’animation est orchestrée avec habileté: les plans, les lumières, les couleurs et les ambiances sont splendides grâce au très beau travail des animateurs.

jack_santa  kids

En bref, ce film est un véritable chef d'oeuvre. Il nous montre toute l'étendue du génie de Tim Burton qui réalise ici un joyau de beauté et de poésie dans un monde de douce folie onirique et mélancolique. "The Nightmare before Christmas" nous transporte dans un conte fabuleux où l'on oublie, l'espace d'un instant, la rationalité pour laisser place au merveilleux. On en ressort avec des étoiles plein les yeux...

10 novembre 2006

Culturez-vous au Collège de France !

CCEneu1_01_05Le Collège de France (qui se situe dans le 5ème arrondissement, à côté de la Sorbonne) est un établissement qui a pour vocation l’enseignement gratuit. Il organise divers cours et séminaires, sur des thématiques variées (sciences, mathématiques, sociologie, philosophie, histoire, etc.) dirigés par les plus grands spécialistes. Ces conférences sont gratuites et sur entrée libre (elles ne donnent accès à aucun diplôme mais vous permettent d’enrichir votre culture personnelle c’est déjà énorme non ?!).

Les cours du Collège de France sont un excellent moyen d’accèder à un enseignement très spécialisé qui peut tout à fait venir compléter votre formation universitaire (surtout pour des étudiants qui entâment leur cursus universitaire; ils peuvent ainsi suivre les cours de spécialistes mondiaux, enseignement qui n’est en général accessible qu’en 2ème, voire 3ème cycle). Vous retrouverez toutes les infos sur le site du Collège de France mais voici déjà un petit aperçu des cours qui peuvent intéresser les étudiants.

Pour la rentrée 2006/2007 le Collège de France offre différentes thématiques dans les domaines de la philosophie, de la sociologie, de l’histoire des civilisations et bien d’autres choses encore. Divers chercheurs vous feront plonger dans les grandes civilisations passées en abordant différentes thématiques autour de la Rome et la Grèce antique, de la Turquie et de l’Empire Ottoman, de l’Egypte, etc. Michael Edwards, quant à lui, propose un cours sur la création littéraire en langue anglaise. Vous pourrez également assister aux cours de Pascal Dusapin (professeur et compositeur) de la Chaire de Création artistique (un enseignement tout récent sur la création artistique en général qui promet d’être passionnant). Et j'en passe (...) hein!

De mon côté, je me suis déjà fait un petit planning et je sens que tout ça va pouvoir agrémenter mes cours d'une façon tout à fait intéressante dans un cadre qui, il faut le dire, est plus bien agréable que les bancs de la fac !

8 novembre 2006

Ce soir, c’est le GRAND soir !

topCe soir, dès 20h50, M6 diffusera le dernier épisode de la saison 1 de Prison Break. A cette occasion, la chaîne proposera une soirée exceptionnelle ! A 20h50 donc, vous pourrez suivre le dernier épisode de la saison 1, "Les fugitifs". A la fin de l'épisode, surtout ne zappez pas ! Vous pourrez en effet découvrir (et là on s’accroche hein !) le premier épisode de la saison 2, "Chasse à l'homme", diffusé en août 2006 sur la FOX.

group

A 22h30, pour ne pas nous sortir de notre torpeur, un reportage sur "les secrets de la série" nous sera proposé. Une belle occasion de découvrir les coulisses de Prison Break, les ingrédients de son succès, de la création du scénario à la constitution du casting, en passant par les anecdotes et conditions du tournage, avec la participation exclusive de Wentworth Miller (Michaël Scofield graouuu), Dominic Purcell (Lincoln Burrows) et Paul T. Scheuring, le créateur de Prison Break...

michael

M6 récompense donc les fans qui ont fait de la série un véritable succès pour la chaîne. En effet, chaque semaine, plus de 5 millions de téléspectateurs sont accrochés devant leur petit écran et ce, depuis plusieurs semaines (6,7 millions la semaine dernière). Revers de la médaille : après cette belle soirée, extinction des feux jusqu’à la rentrée prochaine… en attendant la suite !

I just can’t wait !

31 octobre 2006

Trick or Treat ?

Gif_chauve_sourisAlors Halloween Késako ?

Halloween est une fête qui se déroule dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre (ce soir donc, si vous suivez !). La tradition veut que les enfants se déguisent avec des costumes qui font peur et aillent sonner aux portes en demandant des bonbons en disant "Trick or treat" ("Des friandises ou un mauvais tour" littéralement... oui parfois l'anglais est mieux!). Le symbole d'Halloween est la citrouille, remplacée quelques fois par un potiron (Jack-o'-lantern en anglais) : on le découpe pour y dessiner, en creux, un visage, puis on place une bougie en son centre.

Halloween est une fête traditionnelle américano-canadienne qui prend sa source dans une lointaine fête celtique : il y a 2000 ans, les Celtes fêtaient, pendant trois jours, le changement d'année – appelé "Samonios" en Gaule, "Samhain" en Irlande – aux environs du 1er novembre. Importée, pour finir, sur le nouveau continent, par les immigrants catholiques irlandais – l'Irlande ayant été évangélisée très tardivement au VIe siècle, c'est le pays où la fête de "Samhain" a subsisté le plus longtemps. Son nom actuel est une altération de All Hallow's Eve, qui signifie littéralement : "la veille de la fête des tous saints", c'est-à-dire la veille de la fête catholique de la Toussaint.

halloweeen

Sinon après ce petit moment culturel, je profite de ce post pour afficher les résultats du sondage qui avait pour but de savoir ce que vous allez faire ce soir et vous serez sûrement ravis d’apprendre que :
- seulement 6,97% d'entre vous ne savent pas ce qu'est Halloween (et donc pour ceux là, hop, séance de rattrapage au-dessus)
- 11,62% pensent qu'Halloween ça craint!
- 20,93% vont sortir les balais de leurs placards et leur faire leur fête!
- 25,58% profiteront de cette veille de jour férié pour organiser une petite fiesta entre amis
- 34,88% vont ressortir les vieilles cassettes de films d'horreur et Mickaël Myers, Freddie ou Jason deviendront leur meilleur pote pour la soirée!

Quoi que vous fassiez ce soir, je vous souhaite à tous une bonne soirée et un Joyeux Halloween!

Pumpkins scream in the dead of night

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